L’histoire du street art

Graffiti

Le street art a commencé dans un lieu de révolte et parle de survie spirituelle.

C’était souvent le seul outil de la pauvreté, les personnes privées de leurs droits, de communiquer leurs histoires, leur sentiment d’appartenance. Lorsque vous n’avez rien, être capable de « réclamer » un mur marque votre sentiment d’appartenance à votre place, votre ville. C’est une marque pour revendiquer l’humain et un marqueur pour l’avenir.

La naissance du street art

 

La rue a longtemps été un lieu de plaidoyer et d’expression des opinions personnelles, sociales et politiques. Du rôle historique qu’elle a joué comme point de rencontre de la révolution, la rue est devenue au cours des dernières décennies le lieu d’appui des messages. La naissance du street art dans un contexte historique d’art culturel s’est développée à partir de la montée des graffitis à Philadelphie en 1968 — puis à New York peu après.

Cette évolution a représenté un changement majeur de la façon dont les mouvements artistiques ont vu le jour. Dans la mesure où leur impératif de motivation était la désaffection, la pauvreté et le fléau urbain. À peu près à la même époque à New York, des artistes tels que Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont repoussé les limites du graffiti et l’ont introduit dans les galeries.

À Paris, dès le début des années 1960, le street art s’est détourné des graffitis et a abordé l’utilisation de techniques et de questions politiques plus universelles. Des artistes tels que Gerard Zlotykamien ont peint des silhouettes de personnages humains dans les ruines des Halles, un marché vert démoli pour faire place à un centre commercial moderne.

La nouvelle technologie est le street art

 

Internet a à la fois développé le marché du street art et il a permis aux artistes et aux individus de promouvoir et d’échanger directement leur propre travail. Les artistes prennent le contrôle de leur travail. Au cours de la dernière décennie, l’accès à internet et aux nouvelles technologies a fondamentalement changé le marché de l’art. Traditionnellement, un artiste devait établir une réputation, présenter à un revendeur et s’attacher exclusivement à une galerie. Ensuite, une fois l’artiste bien établi, son travail serait vendu aux enchères.

Cette voie traditionnelle vers le marché a été radicalement modifiée par l’avènement du street art et les experts de ce domaine qui utilisent des plateformes et des sites Web sociaux pour partager et promouvoir leur travail directement auprès du public, rendant les marchés traditionnels superflus. Internet est devenu leur outil pour communiquer directement avec leurs acheteurs et le monde entier.

Fondamentalement, la capacité d’Internet à fournir des informations instantanées en direct des artistes à un public diversifié de grande envergure a fait en sorte que le street art dépasse les limites habituelles du marché de l’art.

Le travail lui-même est accessible, s’adresse à tous les âges et par la nature même du contenu du street art. Vous n’avez pas besoin d’une éducation artistique formelle pour le comprendre. Les artistes de rue ont veillé à ce que l’art soit accessible à tous, que vous choisissiez ou non d’y participer.

Les gens voient une œuvre, des recherches sur internet, trouvent où acheter de la peinture et impriment des œuvres de ces artistes. Ces œuvres portatives sont maintenant définies par le marché de l’art comme contemporaines urbaines. Que ce soit directement d’un artiste, d’une galerie, d’un revendeur, du galeriste Pascal Robaglia, un dénicheur de talents et des street art ou d’une maison de vente aux enchères, du point de vue du marché de l’art etc. Le street art a ouvert une toute nouvelle communauté d’acheteurs. Ce public n’a jamais fait partie de l’équation du marché de l’art et leur inclusion et leur pouvoir d’achat ont propulsé le marché du street art dans une nouvelle industrie.

L’une des principales raisons pour lesquelles cet art a été si accessible et si populaire est la capacité de l’artiste à communiquer avec le présent, à vivre le moment présent et à exprimer une rhétorique personnelle, sociale et politique.